l'éclair de la rose

carnet web du poète robbert fortin

samedi, septembre 17, 2005

SOUS LA PLUIE

Sous la pluie cette lenteur
une rivière sur tes cheveux
j'ai dû transporter de la lumière
et des cendres dans ta valise
en levant la tête vers ces regrets
qu'avivaient nos différences

nos yeux savaient
ce qui nous manquait
nous n'osions pas dire le désenchantement
noua avions confié nos mots au silence

on le savait c'était en nous-mêmes
que nous marchions
pour affronter les cicatrices
et les calculs de l'orgueil

vendredi, septembre 16, 2005

NOTRE POÈME

Notre poème c'était nos yeux
qui se remplissaient de mirages
et le calme des choses
toutes fragiles qui faisaient
manteaux pour nos corps

nos visages
ne prenaient sens qu'au dessus
des tables d'eau
et sur nos langues
des mots pour cacher les pierres
que nous voulions jeter à la soif

il y avait là
une histoire et des brûlures
qu'on écrivait à révéler
pour ce qui a moins d'importance
aux yeux des autres

jeudi, septembre 15, 2005

JE SUIS MORT

Je suis mort tant de fois
pour esseyer de comprendre
les passions en observant
ce que rêver peut peindre
d'illusions dans le coeur

mercredi, septembre 14, 2005

état du monde

Étant donné l'état du monde
l'éventrement des roses
je voudrais me rapprocher
de ce qu'on voit d'un regard
qui veut habiter ses rêves
en puisant au poème
cet invisible son que contient la voix

une sorte de vent qui en dirait long
sur ce qui fait vibrer l'être
comme au temps où un coup de dés
se passait de gages pour donner au corps
plus d'existence qu'il ne peut paraître