Labrieville-Nord
Ici l'hiver est un nain
pris entre les montagnes
les arbres épinettes noires
traversent le roc
fusains de charbon
c'est l'obsession du froid je me souviens
loup blanc de l'air museau pointu
le paysage mangé
par le respir des bêtes
rien n'oblige à fuir pourtant
la lumière passe ses jours à penser
à la lumière comme une poupée
qui peigne ses cheveux de glace
devant un miroir
Extrait de: la lenteur, l'éclair,
Éditions de l'Hexagone
1 commentaires:
beau poème, encore une fois
de mise, avec la neige du matin en rafale
j'aime le sentiment d'impuissance, face au froid, aux géants, que le poème dégage... le nain pris entre les montagne, le froid-souvenir qu'on endure parce que rien n'oblige à fuir.
etc...
salutations
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