l'éclair de la rose

carnet web du poète robbert fortin

mardi, janvier 18, 2005

JE ME DONNAIS UNE JOIE

Je me donnais une joie qui n'était pas à moi
pour remplacer celle qui perdait de l'altitude
mon coeur se voulait vaste
il aspirait toutes les larmes du corps
pour nettoyer ses désastres

un autre que moi vivait
sous ma peau sa lumière de soleil triste
ses yeux penchaient du côté des rivières
ses paupières d'eau grisées d'une même eau à naître

ainsi mes cris parlaient
plus hauts que le jour
pour filtrer leurs brûlures
et leurs courts ciels éteints