l'éclair de la rose

carnet web du poète robbert fortin

mardi, janvier 25, 2005

les mensonges tu préfères

Les mensonges tu préfères ça
aux heures sans paroles

à supposer que ce soit
ta vraie nature de mentir
quand tu te prends pour la mer
et que tu roules tes cheveux
d'eaux noires dans mon cou
pour me séduire c'est du pareil au même
c'est nul la mer
et tes yeux de quai des brumes
qui jouent les timides
pour traquer ma mémoire

tu t'empares de la seule terre que je possède
et tu laisses avant de partir
tes noyés en spectacle tes conquêtes
comme autant de bouteilles perdues en mer

tu me dis : ils sont morts de m'avoir trop aimé
tu ne vois rien d'étrange là-dedans
chaque fois tu oublies

tu prétends avoir accompli quelque chose
d'extraordinaire en prenant aux pièges
corps et coeurs ne t'en réjouis pas
je te le jure j'atteindrai
la lumière du soleil avant toi