l'éclair de la rose

carnet web du poète robbert fortin

mercredi, février 02, 2005

NORMAL QUE L'ON S'Y LEURRE

Où meurent les êtres qui manquent
à l'appel des paroles les coeurs
qui ne se décident pas à vivre
les rêves qui jouent au réel
et les désirs qui oublient
les extases des loups

j'espère des choses douces
et des gestes élémentaires
quand mes yeux regardent
les tiens comme une voix
qui prie un feu aux ailes chaudes

où vont les eaux vives qui fuient
les grandes gorges d'azur
les arbres cassés par la foudre
du vent et les cendres
du sommeil touchées par l'insconscient

où va le hallali de la bête
mise à mort et les nymphes de sel
que la mer a nourries

que gagne l'éternité
à tant mordre nos chairs
que fait l'aube que les pierres
estiment perdue

je voulais que tu comprennes
l'humain en moi qui pleure
en regardant venir le parfaire
de l'intime caressé par les roses
quittons ce monde qui paralyse
l'amour est notre seul reflet
normal que l'on s'y leurre
voluptés des fontaines